Le contexte
Les entreprises doivent se préparer à l’entrée en vigueur du règlement 2025/40, ex PPWR (Packaging and Packaging Waste Regulation) qui prévoit notamment que :
- Tous les emballages devront être « techniquement » recyclables d’ici 2030 et disposer d’une filière avérée de recyclage d’ici 2035.
- Les emballages ne respectant pas les critères d’éco-conception fixés par l’Europe (score A et B) pourront être interdits d’ici 2038.
- L’incorporation de matières recyclées post consommateur dans les emballages alimentaires sera contraint par des objectifs chiffrés.
« L’évolution du contexte réglementaire engendre des incertitudes pour les metteurs sur le marché et de nombreux défis techniques à relever par les fabricants d’emballage. Pour comprendre et relever ces défis, l’implication de tous les acteurs de la chaîne de valeur du recyclage des emballages alimentaires est essentiel. Le projet R-EU-CYCLE vise à sensibiliser et fédérer ces acteurs dans nos quatre régions Interreg Haut-de-France, Grand-Est, Wallonie et Flandres et travailler en synergie sur des solutions concrètes. »

MERLE FREDERIC
Chargé de développement – EuraMaterials
Les grandes
phases du projet

1
Cartographie des chaînes de valeur interrégionales
Identifier les force en présence et comprendre les enjeux liés à la chaîne de valeur du recyclage des emballages alimentaires souples dans les régions transfrontalières du projet.

2
Concertation des acteurs de la chaine de valeur
Faire interagir les différents maillons de la chaine de valeur pour identifier les défis à relever et travailler en concertation sur le cahier des charges de nouveaux emballages mieux recyclables.

3
Développement de solutions et tests en conditions réelles
Développer, dans le cadre de cas d’affaires concrets, des prototypes d’emballages conformes aux cahiers des charges des utilisateurs et aux capacités des acteurs du recyclage sur le marché transfrontalier.
Pour des Emballages Plastiques Alimentaires Durables et Recyclables
Le projet R-EU-CYCLE, inscrit dans le cadre de l’initiative communautaire Interreg VI, vise à accompagner les PME de l’agroalimentaire dans l’innovation en matière de packaging, crucial pour la compétitivité, la préservation des aliments et la logistique.
1.257 M€
de budget dont 754 K€ via le FEDER
42 mois
durée du projet R-EU-CYCLE
5 partenaires
mobilisés pour mener à bien le projet

L’Engagement R-EU-CYCLE pour une Communication Responsable
Les partenaires du projet R-EU-CYCLE s’engagent à intégrer des pratiques de communication durables à toutes les étapes du projet.
Questions fréquentes
Les conditions d’une bonne mise en œuvre du recyclage des emballages alimentaires plastiques ou mix plastique/autres matières sont particulièrement complexes et peuvent mener à ces confusions. Voilà quelques réponses à des questions fréquentes et permettant de comprendre les enjeux du projet R-EU-CYCLE
Il faut parfois se méfier de ces allégations. Il ne suffit pas qu’un emballage soit techniquement recyclable (parce que mono matière par exemple) pour se retrouver dans le bon flux de recyclage à la sortie du centre de tri. Les emballages qui comportent à la fois des parties souples et rigides, les emballages de couleur noire ou les emballages contenant des résidus peuvent ne pas finir dans la bonne benne de tri à la fin du processus. Certains emballages recyclables sur le papier ne disposent pas de filière existante de recyclage et finiront à l’incinération.
Si la Belgique se positionne bien mieux que la France avec un taux de recyclage du plastique de 71% contre 27% pour le second, il reste bien des progrès à faire notamment concernant les emballages alimentaires souples souvent complexes (intégrant plusieurs matériaux non séparables dans leur composition). L’amélioration du taux de recyclage passe par l’éco-conception (qui fait partie du projet R-EU-CYCLE) par l’adoption de nouvelles technologies dans les centres de tri mais aussi et encore par la sensibilisation des consommateurs, maillon centrale de la chaine de valeur, au bon geste de tri.
D’un point de vue technique, ce sont les emballages multi matériaux car nous ne disposons pas à ce jour de méthode de détection efficace dans les centres de tri et les technologies de recyclages adaptées ne sont pas au point ou encore trop couteuses. Il faut savoir par exemple que les emballages en carton comportant un liner en plastique assurant l’étanchéité ne sont pas recyclés dans leur grande majorité. Le consommateur doit également pouvoir identifier facilement la composition de l’emballage pour pouvoir l’orienter vers la bonne poubelle. Malheureusement, la mise sur le marché de nouveaux emballages se fait généralement sans concertation avec les acteurs du tri et du recylage.
Avec l’extension des consignes de tri sur l’ensemble du territoire français, tous les emballages en plastiques peuvent être jetés dans la poubelle de tri avec les emballages en carton En Belgique, le sac bleu permet de recycler l’ensembles des emballages plastiques. Il est recommandé néanmoins de détacher les parties souples des parties rigides, de s’assurer que les contenant sont vidés au maximum et si possible de séparer les différentes matières. Certains industriels conçoivent des emballages mixant carton et plastique et pouvant être facilement désolidarisés.













